Expedition Pic Lenine Fast Ascent "J18 & J19 - La tente est restée au camp III à 6000m !"

Après la Journée du mercredi 30 Passée à nous reposer au camp de base, c'est en débuts d'après midi du jeudi 31 que nous prenons à nouveau la direction du camp I. Et oui, il nous faut retourner là haut, car notre tente est restée au camp III à 6000m!

Je me suis fait piquer par une bestiole, je pense que c'est un taon et déjà une belle rougeur apparaît sur mon bras. Je me sens fatigué, je ne tiens pas plus d'une demi Journée sans faire de sieste. Mais peut être est du à l'accumulation d'efforts avec le sommet en 10 jours suivit de la course 72 heures plus tard !

Nous​ partons sous une douce pluie rafraîchissante pour arriver sous une grêle pas trop violente, un peu comme si les éléments nous mettaient en garde tout en prenant soins de nous.

En chemin nous croisons les jeunes français qui sont allés au sommet "Youpi" sauf "Caro", dommage.

Vendre 1er août, réveil 3h00, départ 4h15​J'ai dormi comme un loir et c'est reparti pour une opération "récup de tente à 6000".​La moraine a bien changé en quelques jours et elle a revêtue son manteau blanc, ce qui a pour effet de perdre certains des repères que nous avions pour nous rendre au glacier.​Et un pied dans une crevasse !​Nous cramponnons à la base du glacier, certaines crevasses sont bouchées par la neige fraichement tombée, il va falloir être vigilant.​Et deux pieds dans une crevasse !!Je m'en sorts à l'aide de mon fidèle compagnon "mon piolet", et oui l'autre compagnon est moins fidèle sur le coup, mais c'est mon assurance vie, vue qu'il est à l'autre bout de la corde "Sergiot";Au début, tout va bien, j'ai la forme, et puis plus on monte, plus je fatigue, on mettra 5h00 pour aller au camp II, c'est bien mais trop long pour espérer faire l'aller retour au camp III dans la journée.​Avant d'arriver au camp II, nous assistons au macabre spectacle du surfeur espagnol "mort" depuis près d'une semaine et qui repose ici tel une momie dans l'attente du retour de l'assurance rapatriement ... triste fin ... pauvre famille !​C'est le deuxième mort depuis que nous sommes ici, le premier est décédé d'un oedème pulmonaire au camp III ...Serge mettra 6h00 pour faire l'aller retour au camp III, c'est long, signe qu'il commence lui aussi à fatiguer.​A peine est il parti que je m'écroule dans une profond mais court sommeil. Je me mets alors à dessiner le pic Lenine sur mon carnet, qui se verra entâché de sang coulant de mon nez, autre signe de fatigue.​Nous mettrons 2h30 pour redescendre, ce qui est plutôt pas mal, vu notre état.